01 MOULINS
A EAU


Créé 16/08/09
MAJ 25/05/19

Retour page précédente

Liste des Moulins de la Corrèze (19)
A - B - C - D - E - F - G - H - I - J - K - L - M - N - O - P - Q - R - S - T - U - V - W - X - Y - Z

La vie au moulin
Menu - Vie au moulin - Histoire - Schémas - Fonctionnement - Lexique - Documents

Souvenirs d'autrefois recueillis par Karyn Vidal


Chaque moulin avait sa clientèle qui venait de loin. Parfois de très loin au regard des moyens de déplacements de l'époque. Certains venaient de Tulle avec leur charrette.

La vie au moulin était active et intense. Les clients arrivaient avec leur chargement (grains, noix, ...). Ils repartaient avec le résultat du travail produit par le moulinier : farine, huile, ... Parfois il fallait attendre le lendemain, voire plus, avant de repartir. Dans ce cas certains moulins avaient la possibilité d'héberger et de restaurer les clients et les bêtes sur place (souvent dans une grange voisine au moulin). Il faut dire que du moulin dépendaient les produits de base nécessaires à l'alimentation quotidienne (pain, huile, ...).
On raconte même qu'ayant eu des incidents de fonctionnement avec son moulin, un meunier de Xaintrie ne voulu pas laisser sa clientèle sur le carreau. Il décida de transporter meules et roues pour installer un 'moulin volant', plus loin, au bord de l'eau. Une fois les pièces mises en place un violent orage éclata. Sa peine fut vaine. Cette petite histoire démontre bien combien la survie d'autrui était fort dépendante du moulin.

Les bruits rendus par le moulin étaient précieux. Le meunier savait y reconnaître les différentes phases du fonctionnement de son moulin (bonne marche, ralentissement, emballement, ...).
Grâce à ces bruits familiers il pouvait réagir. Par exemple réguler la pression d'eau, ajuster le rythme du 'tic-tac' du mécanisme d'alimentation en grains, prévenir un frottement à risque des pièces en bois et éviter ainsi un incendie, etc.

Outre le broyage des grains et le pressage, d'autres activités se déroulaient dans des bâtiments annexes au moulin : teinture, repassage à la presse, scierie ... Certaines de ces activités étaient parfois liées à des contrats avec l'état (armée ...). Par exemple la rénovation des tissus bleu horizon, couleur des uniformes des troupes métropolitaines françaises de 1915 à 1935.


Texte extrait d'Internet
Les moulins pouvaient avoir plusieurs meules ce qui donnait la possibilité au meunier de sous-louer une partie des meules à des tiers. Il faisait établir par un notaire un acte de sous-fermage. Également, il pouvait s’associer avec son fils. Il prenait d’abord bien soin d’arranger pour ce dernier un mariage avec une personne issue du même milieu en établissant ainsi association d’intérêts dont les profits entre le meunier et son fils étaient stipulés par des conditions précises rédigées dans un acte d’arrentement qu’il faisait résilier à la cessation de leur collaboration. L’épouse entrait dans la communauté par son contrat de mariage et devenait un élément actif responsable et solidaire de son mari dans l’exploitation du moulin. Le fils du meunier pouvait être appelé farinier.
Le meunier est une personne importante qui a une grande influence auprès de paysans de son environnement. Il transforme leur récolte en farine en contrôlant par ses meules les quantités de matières fabriquées, étant par ailleurs mandaté par le propriétaire pour relever auprès d’eux un impôt : la dîme aux grains. Le meunier maîtrise le transport des récoltes des paysans jusqu’au moulin pour le leur ramener en farine. C’est le travail de son valet, le chasseron, appelé ainsi en Poitou car il faisait avancer en poussant devant lui, une mule, un mulet ou un âne.

La vie au moulin
Menu - Vie au moulin - Histoire - Schémas - Fonctionnement - Lexique - Documents

01 MOULINS
A EAU
Retour page précédente