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Fonctionnement du moulin
Le principe est simple. Deux grosses meules en granit percées chacune d'un gros trou en leur centre (coeur ou boitard) sont posées l'une sur l'autre (diamètre extérieur 150 cm, diamètre du trou 30 cm, épaisseur 25 cm, poids d'une meule 800 Kg). L'ensemble des deux meules prends le nom de tournant. La meule inférieure, dite dormante ou gisante, est bloquée par l'enchastre. La meule supérieure est dite tournante ou courante ou volante .
- un gros axe en bois traverse la meule inférieure et va faire tourner la meule supérieure à l'aide d'une roue à augets fixée à sa partie inférieure, elle-même entraînée par un jet d'eau qui vient du bassin,
- à la partie inférieure de l'axe en bois se trouve un axe en fer qui tourne dans un bloc de bronze appelé grenouille lui-même encastré dans un fort madrier,
- ce madrier peut monter ou descendre à l'aide d'une manivelle et d'une vis sans fin, ce qui permet de régler, en marche, l'intervalle entre les deux meules et du même coup, la finesse de la farine,
- à la partie supérieure de l'installation se trouve une trémie dans laquelle le meunier verse les sacs de blé,
- un auget secoué par le babillard, pièce en bois à facettes qui produit le tic-tac du moulin, fait descendre le blé par le trou central de la meule du haut,
- écrasé entre les deux meules, le blé devient farine qui sort par un trou pratiqué dans l'enchastre et tombe dans la caisse à farine.
Certains moulins comportent d'ingénieux dispositif pour déclencher une petite clochette soit lorsque la trémie est vide pour avertir le meunier de remettre un sac de blé, soit lorsque le moulin n'est pas à son régime de croisière (emballement, ralentissement, ...). Le moulin est quelquefois complété par un blutoir qui peut être entraîné à l'aide d'un engrenage par le même axe que celui de la meule. |