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Tournemire occupe un joli vallon quoique resserré, fertilisé par la Doire et une autre petite rivière. On estime ses prairies des meilleures du département. On y récolte assez peu de grains. L'église est sous l'invocation de saint Jean-Baptiste. II y a eu un fort à Tournemire, assiégé et pris en 767 par Pépin, sur Gaiffre, duc d'Aquitaine, et Blardin, comte d'Auvergne, son général. Pierre de Tournemire vivait en 1077. Jacques se croisa pour la Terre-Sainte en 1103.
En 1258, Marguerite épousa Armand de Dienne, second du nom. Son père s'opposa en 1265 aux dégats que faisaient dans le pays Guillaume, comte d'Apchon, et les habitans du Falgoux.
Geraud et Armand furent successivement abbés d'Aurillac, au commencement du quatorzième siècle.
En 1390, Jean de Tournemire, quoique parent d'Aymérigot Marcel, le fit arrêter chez lui; et conduire garotté à Paris, où il fut écartelé; il avait long-tems ravagé l'Auvergne, et causé beaucoup de maux comme chef de pillards. Ce Jean, avec son fils Bertrand, restèrent quelque tems en ôtages chez les Anglais, ainsi que le comte de Turenne pour le bien de leur pays. On remarque le château d'Anjony, à la famille de Léotoing, hardiment construit sur un rocher basaltique, et entouré de ruines d'autres forts, tels que celui de Chaliers, etc. Bezaudun a été une seigneurie démembrée de celle de Tournemire; il avait le titre de château souverain. Duvair, garde des sceaux et évêque de Lisieux en 1500, était de cette commune. par M. Deribier, In Dictionnaire Statistique du Département du Cantal, 1824
Voir texte de 1857 par le même auteur |