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L'histoire des Israélites :
des Hébreux aux Juifs. D'Adam à Jésus Réalisation Jean Fioroni - Dossier inédit Sauf précisions les dates de ce dossier sont sous-entendues 'avant Jésus-Christ'. Source : la Génèse (Ancien Testament : Bibles TOR et Segond) - Bordas - Hachette - Larousse - Internet Ce dossier est régulièrement mis à jour en fonction de l'évolution de notre travail de recherche. Voir page des fleuves Tigre et Euphrate Voir page Culte Catholique en France |
'C'est pour toi Seigneur, qu'ils ont tant marché / Tous ces voyageurs, récompense-les La terre promise, ils l'ont bien méritée'. Extrait de la chanson de Richard Anthony (1938-2015) : 'La Terre Promise', sortie en 1966. |
Brève Histoire des Hébreux et des Israélites Un peuple en perpétuelle pérégrination Chronologie inédite par Jean Fioroni - Original : A2 Pas de zoom pour le moment
Voir page du Jourdain et page du Tigre et de l'Euphrate |
La légende et l'histoire des Hébreux. Les origines. Les Hébreux (en akkadien : « les hommes d'au-delà du fleuve ») font partie des bandes sémitiques que l'Arabie déversait vers la Mésopotamie (Voir Tigre et Euphrate) c'est sans doute à l'époque où Hammourabi régnait à Babylone que le clan nomade, qui avait à sa tête, selon la tradition, le patriarche Abraham, quitte la basse Babylonie (probablement la région d'Ur) et se dirige vers le sud, parallèlement à la limite du désert. Comme tous les nomades, les Hébreux voulaient se mêler aux sédentaires déjà installés en ces lieux (les Cananéens). En vain : la tradition nous apprend que certains clans sont partis pour l'Égypte à l'époque des Hyksos. Selon la légende, le séjour égyptien est un séjour malheureux : maltraités par les fonctionnaires de Pharaon (comme d'ailleurs les paysans égyptiens eux-mêmes), les Hébreux finissent par quitter le pays sous la conduite de Moïse, sans doute au Xllle., pour retourner en Canaan où nomadisaient toujours d'autres clans. Tout cela, la Bible nous le conte dans ses premiers Livres; les choses se sont-elles passées ainsi que ce livre saint les décrit ? On peut répondre par l'affirmative, si l'on se limite à l'évolution générale des faits : oui, il y a eu des mouvements de peuples sémitiques dans cette partie du Moyen-Orient entre le XVIIe et le Xllle siècle.; oui, il y a eu parmi ces peuples un groupement individualisé que les textes cunéiformes mentionnent. Mais si l'on veut tenir compte des détails (noms, généalogie, événements, etc.), aucune vérification sérieuse n'est possible. Il faut bien souligner ici — tant sont répandues, en la matière, les fausses nouvelles — qu'il n'existe aucun document archéologique sérieux sur cette période légendaire de l'histoire des Hébreux : tout ce qui a pu être avancé sur la prétendue découverte des restes de l'Arche de Noé sur le mont Ararat (!), de celle du berceau de Moise (!!) et de bien d'autres pseudo-vestiges relève, la plupart du temps, de la plus haute fantaisie. Un point, cependant, a été mis en évidence par les archéologues : certaines villes cananéennes ont bien été détruites, vers le Xllle ou le XIle siècle, l'examen des débris le prouve ; de là à songer que les destructeurs furent les Israélites, s'avançant irrésistiblement en Canaan (la Terre promise), guidés par Josué, le successeur de Moïse, l'homme qui, dans la Bible, s'empare de Jéricho, il n'y avait qu'un pas à franchir. Certains l'ont franchi, mais commencent, maintenant, à revenir sur leur hypothèse : quand les Israélites arrivent en Terre promise, ils trouvent des ruines, conséquences de l'invasion des Peuples de la Mer. Plusieurs cités intactes sont aux mains des Philistins (Gaza, Ascalon, pour ne citer que les deux plus importantes) ; ces Philistins, qui ont donné leur nom au pays (Palestine), appartiennent précisément aux Peuples de la Mer; d'origine sans doute égéenne, ils ont assimilé les traditions religieuses sémitiques. Leur puissance matérielle est grande ; leurs guerriers ont des armes et des cuirasses en fer et en bronze, et effrayent les Israélites, paysans mal armés, qui ignorent presque tout de l'art de la guerre (dans la Bible, le symbole de ces guerriers redoutables est le géant Goliath). |
Ebauche d'une Généalogie et d'une Chronologie d'Adam et Eve à Jacob Chronologie inédite par Jean Fioroni - Original : A3 Pas de zoom pour le moment Voir la carte des 12 tribus plus bas |
Les Juges. C'est la Genèse qui nous renseigne sur les premiers temps de l'histoire des Israélites en terre cananéenne. Éparpillés à travers la Palestine; vivant en paysans sédentaires, les autres en nomades, il s'en est fallu de peu qu'ils ne fussent totalement assimilés par les Cananéens maîtres des villes et des plus riches terres. Mais, lorsqu'ils pénètrent en Palestine, leur religion monothéiste (le iahvisme; ce n'est pas encore le judaïsme) est suffisamment forte pour se maintenir tant bien que mal, grâce à l'effort des prêtres (lévites) et des prophètes voyants (nabis), à l'écart des cultes naturistes et polythéistes des Cananéens. Le respect de la loi de Moïse est la force qui unit, à travers tout le pays, les Hébreux groupés en confédération de douze tribus. Ceux qui sont chargés d'assurer la permanence de la loi mosaïque sont les Juges; ils l'ont adaptée aux circonstances, empruntant aux lois mésopotamiennes (par exemple au Code de Hammourabi). Mais, à cette époque, il n'y a pas encore de nation israélite, encore bien moins d'État; quelques villes (ou villages) ont laissé dans la Bible un nom : Silo, Béthel, Sichem. Il ne s'agit pas là de capitales, ni même de cités administratives : tout au plus y a-t-il eu, sans doute, en ces lieux un centre religieux épisodique. L'unité est d'ailleurs d'autant plus difficile à réaliser que les Israélites sont en butte aux attaques ininterrompues de nombreux ennemis : les Cananéens, bien sûr, mais aussi les Madianites, les Amorrites, les Moabites, les Philistins qui, vers 1050, s'emparent du reposoir divin (l'Arche) et détruisent Sion (voir liste des peuples en bas de page). C'est à l'occasion de cette défaite qu'une tentative d'union de diverses tribus sous l'autorité d'un monarque unique a lieu; le Juge Samuel confère, au nom de Iahveh, à Saül les pouvoirs d'un roi. Il sera le premier Roi d'Israël. L'union fait la force : les Israélites peuvent alors se délivrer du joug philistin ; mais, avec cette victoire, leurs divisions reprennent de plus belle et les livrent à nouveau à la domination de leurs ennemis après la bataille de Gelboé. |
Ebauche d'une Généalogie et d'une Chronologie de Jacob à Salomon Chronologie inédite par Jean Fioroni - Original : A3 Pas de zoom pour le moment |
David, le premier Roi d'Israël. David vécut autour de l'an 1000, à l'époque où la Babylonie est mise en coupe réglée par les Araméens, où l'Égypte se débat dans l'anarchie, tandis qu'ont lieu en Grèce les invasions doriennes. Si l'on s'en tient au portrait biblique du personnage (et nous sommes bien obligés de nous y tenir, puisque aucune autre source n'est en notre possession), la vie de ce chef de bande n'est guère reluisante. Sa victoire contre le Philistin Goliath (qu'il abat d'un jet de pierre au front, alors que celui-ci recherchait le combat singulier) l'avait rendu populaire, donc dangereux pour Saül («on disait : Saül a tué 1 000 ennemis, mais David en a tué 10 000») ; David s'enfuit alors chez les ennemis de son peuple, les Philistins du roi Akhis, et se met à leur solde : 'David ... ne laissait en vie ni homme ni femme, et il enlevait les brebis, les bœufs, les ânes, les chameaux, les vêtements, puis s'en retournait et allait vers Akish ... et ce fut là sa manière d'agir tout le temps qu'il demeura dans le pays des Philistins. Akish se fiait à David, et il disait : « Il se rend odieux à Israël, son peuple. Et il sera mon serviteur à jamais'. (Samuel XXVII/7-12.) |
Chronologie de Salomon à Jésus Chronologie inédite par Jean Fioroni - Original : A3 Pas de zoom pour le moment |
Le royaume du roi Salomon. Salomon est le second fils de Bethsabée et de David (le premier -l'enfant du péché ! - était mort, 'frappé par le Seigneur'). Son règne fut pacifique et brillant, ce qui tendrait à montrer que l'énergie politique de son père aurait porté ses fruits. L'administration du royaume d'Israël s'inspire du modèle égyptien : le pouvoir est fortement centralisé, une cour brillante et nombreuse entoure le souverain, les paysans israélites sont accables d'impôts qui permettent au souverain d'étaler sa magnificence. Salomon fait alliance avec le roi phéniciens Hiram dont la flotte est utilisée pour exporter grains et huile de Palestine, pour importer des produits exotiques de la côte occidentale de l'Inde, pour convoyer, d'Asie Mineure en Égypte, chars et chevaux. Tels les pharaons, Salomon se fait bâtir un palais royal et un temple que la Bible célèbre, non sans exagération, comme des monuments grandioses. Enfin, c'est à l'époque de Salomon que les traditions orales concernant l'histoire des Hébreux depuis la création du monde jusqu'à leur installation en Canaan commencent à être mises par écrit : ces textes, compilés deux ou trois siècles plus tard, constitueront le Pentateuque. Complément. Selon la tradition éthiopienne Salomon et la reine de Saba (nommée Makeda) auraient eu un fils, Ménélik Ier qui, devenu roi sous le nom de David (en mémoire de son grand père) aurait introduit la religion juive dans ses états. La reine de Saba est mentionnée dans des récits bibliques, coraniques et hébraïques comme ayant régné sur le royaume de Saba, qui allait du Yémen au nord de l’Éthiopie et en Érythrée. |
Noé et ses descendants Chronologie inédite par Jean Fioroni - Original : A3 Pas de zoom pour le moment |
Déclin et disparition d'Israël. a) Causes du déclin d'Israël. Au IX, siècle, le Moyen-Orient sort de la confusion; les grands États (Assyrie, Égypte) retrouvent leur puissance un instant effacée; et la Palestine redevient vassale des puissants du moment. L'œuvre politique de David n'aura pas duré un siècle : à la mort de Salomon, les particularismes réapparaissent et les tribus du Nord se séparent, en 933, des deux tribus du Sud (les tribus de Juda et de Benjamin). Ainsi se constituent deux royaumes distincts : Israël (au sens strict), au nord, avec bientôt Samarie comme capitale (la ville est fondée par le roi Omri, vers 880), et Juda, au sud, qui aura Jérusalem comme capitale. Les deux États vont se livrer, pendant 200 ans, une série de petites guerres confuses dans lesquelles, en général, Israël dominera Juda; à ces luttes fratricides s'ajoutent les querelles dynastiques, les massacres, les guerres civiles, dont la Bible nous rapporte les détails. b) Destruction d'Israël et de Juda : naissance du judaïsme. Les Assyriens mirent fin à Israël en 721 (prise de Samarie et déportation de ses habitants) ; les néo-Babyloniens éliminèrent Juda de la carte en 597 (prise de Jérusalem par Nabuchodonosor, captivité de Babylone). C'est durant l'Exil et la Captivité que les Israélites modifient le iahvisme primitif et que naît le judaïsme. Il faut à ce sujet souligner quelques points importants : • Lors de l'Exil et de la Captivité, la plupart des Israélites et des Judéens restés en Palestine furent plus ou moins assimilés par les Cananéens. Lorsque les déportés revinrent de Mésopotamie, libérés par les Perses, ils durent se livrer à une importante reconquête religieuse de leurs compatriotes. • L'évolution religieuse se fit loin de toute attache avec Jérusalem; les influences mésopotamiennes et perses sont intervenues qui se retrouvent dans la Bible (exemple : les considérations relatives au démon). - C'est après le retour de captivité que s'organise, autour de Jérusalem, sur environ 2 000 km², une petite communauté israélite, autonome sur le plan religieux, mais dépendant, politiquement et économiquement, de l'empire perse. La centrale religieuse de Jérusalem allait servir de point de ralliement à tous les Israélites dispersés dans le Moyen-Orient par les bouleversements militaires et politiques. - La province perse de Jérusalem se nomme la Judée (c'est une partie de l'ancien royaume de Juda) ; les Israélites — qu'ils vivent en Judée ou qu'ils appartiennent à la Diaspora (Diaspora : « dispersion ») — sont appelés Judéens à partir du V, siècle C'est du mot latin Judaeus (Judéen) que nous avons fait, en français, juif. c) La Judée gréco-romaine. En 6 ap. JC, Auguste dépose Archélaüs et nomme un procurateur; les deux autres « rois » hérodiens se donnent le titre de tétrarque: Hérode Antipas est tétrarque en Galilée, Philippe à l'est du Jourdain et dans le sud de la Judée. En 6-7 ap. JC. arrrive en Judée du premier procurateur romain, Coponius, accompagné du gouverneur de la Syrie, Quirinius. A l'est du Jourdain, un petit groupe de Juifs tentent, en vain, une révolte contre la domination romaine sous la conduite de Judas de Gamala, surnommé le Galiléen et d'un Pharisien nommé Sadduk. Après Coponius, seront procurateurs ou préfets en Judée : Ambivius, Rufus, Gratus et enfin Ponce Pilate. en 41 le royaume juif est restauré par l'empereur Claude au profit d'Hérode Agrippa, petit-fils d'Hérode. En 70 l'empereur Titus détruit le temple de Jérusalem. C'est la fin de l'État juif antique. |
Chronologie rapide des peuples contemporains des israélites Chronologie inédite par Jean Fioroni - Original : A3 Pas de zoom pour le moment |
Les 12 tribus d'Israël Chaque tribu correspond à un fils (sauf Lévi), que le patriarche Jacob eut de ses quatre femmes (1) et à deux de ses petits fils (fils de Joseph). (1) Voir généalogie plus haut)
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Ebauche d'une chronologie linéaire d'Adam à Juda (Ancien Testament, Genèse) |
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Les peuples autour d'Israël cités dans la Genèse. (non exhaustif) Amalecytes Tribu nomade qui occupait un territoire correspondant au sud de la Judée, entre l'Idumée et le désert du Sinaï et passait pour l'ennemi des hébreux. Ammonites Peuple à l'ouest de la tribu de Manassé qui fut très souvent en guerre contre les hébreux. Amorites Peuple sémite de Syrie qui se sont déplacés vers le sud de la Mésopotamie pour y créer des cités-états. Amoréens Peuple nomade sémite vivant originellement, d'après la Bible, en tribus dispersées en Syrie et en Mésopotamie. Araméens Peuple nomade qui ne forma jamais une puissance politique unie mais créa de petits royaumes en Syrie, sur l'Euphrate, et même en pays hittite, qui disparurent à partir du IXe siècle avec le retour de la puissance assyrienne. Cananéens Peuples sémites de Phénicie et de Palestine, dont la civilisation est marquée par l'unité de la religion et du langage. Edomites Peuple qui vivait à l'est du pays de Juda Gabaonites Peuple biblique du pays de Canaan. Ils n'étaient pas des Israélites, mais ce qui restait des Amoréens. Hébreux Peuple sémite du Moyen Orient, installé en Palestine Hivites Ancien peuple du Pays de Canaan Jébuséens Peuple de Canaan mentionné dans la Bible et descendant de Jébus, fils de Chanaan, habitait les environs de la ville de Salem, appelée Jébus Salem et plus tard Jérusalem. Moabites Peuple nomade habitant le royaume de Moab à l'est de la mer Morte, au pays de Moab, et apparenté aux Hébreux, avec lesquels il eut de nombreux conflits. Phéniciens Peuple qui vivait en Phénicie, le Liban actuel, dans des villes comme Tyr, Sidon, Byblos ou Arwad. Philistins Peuple de la bande côtière du sud-ouest de la terre de Canaan. Nota. Sémitique : langues parlées sur une vaste région qui va du nord du continent africain au Moyen-Orient. Elles se divisent en 3 sous-groupes : le sémitique oriental (akkadien), le sémitique occidental du Nord (ougaritique, phénicien, moabite, hébreu et araméen) et le sémitique occidental du Sud (arabe, sudarabique et langues éthiopiennes). |
L'histoire des Israélites :
des Hébreux aux Juifs. D'Adam à Jésus Réalisation Jean Fioroni -Dossier inédit Sauf précisions les dates de ce dossier sont sous-entendues 'avant Jésus-Christ'. Source : la Génèse (Ancien Testament : Bibles TOR et Segond) - Bordas - Hachette - Larousse - Internet Ce dossier est régulièrement mis à jour en fonction de l'évolution de notre travail de recherche. Voir page des fleuves Tigre et Euphrate Voir page Culte Catholique en France |
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