Reconstitution 3D
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Une famille à Pénières : les Noailles
Antoine de Noailles, ambassadeur de Charles IX à Londres, l'avait acheté en 1561 à la famille de Gontaud-Biron pour 250000 livres. Plusieurs membres de la famille y établirent leur résidence. Charles de Noailles, 1589-1648, évêque de Saint-Flour puis de Rodez, y fit de très fréquents séjours durant son épiscopat sanflorain tout comme son frère François, 1584-1645, lieutenant général du haut pays d'Auvergne et ambassadeur de Louis XIII après du pape à Rome. Jean-Baptiste de Noailles, abbé de Valette, une abbaye de Corrèze et probable bâtard de François ou de son père Henri, mourut au château le 6 janvier 1673 (registre de l'état-civil de Rouffiac où il est enterré). Louis-Antoine, fils d'Anne, premier duc de Noailles et de Louise Boyer, naquit au château en 1651, un an après son frère le maréchal Anne-Jules de Noailles, 1650-1708. Evêque de Cahors en 1679 puis de Chalon-sur-Saône en 1680, Louis XIV le préfère à Bossuet et Fénelon pour être archevêque de Paris en 1695, 5 ans plus tard le roi le fera cardinal. Il le restera jusqu'à sa mort en 1729 malgré l'affaire avec les jansénistes qui failli lui faire perdre son titre d'archevêque et de cardinal. Un autre bâtard de la famille, Anet de Noailles, également abbé de Valette meurt au château en 1709. Le neveu du cardinal, Adrien Maurice, duc de Noailles et maréchal de France, exilé de la cour vient s'établir à Pénières en 1722 et 1723 puis y fit un séjour dans les années 1750. Son petit-fils, Paul-Louis de Noailles 1739-1824 en hérita en 1766 lorsque son père devint 4e duc de Noailles. Ce fut le dernier propriétaire de Pénières, il était le beau-père du marquis de Lafayette, héros de l'indépendance américaine. Il échappa à la guillotine pendant les journées troubles de septembre 1792, une chance que n'eurent pas sa mère, son épouse, sa fille et nombre de ses parents. Ainsi sept générations de cette grande famille se succèderont à Pénières de 1561 jusqu’à la révolution puisque dès 1791 tout le domaine est saisi puis vendu comme bien national.
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Texte extrait du travail réalisé par L. Faubladier. |