Vers l'an 1000 Une famille noble du nom de Fénelon, vassale des puissants vicomtes de Turenne, bâtit le premier château.

Au XIIe siècle, la famille de Fénelon se convertit au catharisme ; la forteresse deviendra même l’un des derniers refuges pour les « parfaits » fuyant les persécutions.

Dans la seconde moitié du XIIIe siècle le château est démembré.

Vers 1300, une nouvelle forteresse est rebâtie.

En 1337 la guerre de Cent Ans éclate. La forteresse se trouve au cœur des rivalités franco-anglaises.

En 1360, à la suite du désastreux traité de Brétigny, la famille de Fénelon prête serment d’allégeance au roi Edouard III. Elle sera définitivement chassée du château par les Anglais, qui s’en emparent cette même année.

En 1375, la forteresse est de nouveau assiégée et prise par les armées du roi de France commandées par le duc d’Anjou.

Au début du XVe siècle la seigneurie, dévastée par les troupes anglaises, toujours présentes aux alentours, ou par les grandes compagnies de pillards, est finalement cédée à la puissante famille de Salignac. Ainsi naquit la lignée des Salignac de La Mothe Fénelon qui demeurera au château jusqu’en 1780.

En 1453 La guerre de Cent Ans s'achève. La forteresse est embellie et se transforme peu à peu en une agréable demeure gothique, ornée de lucarnes et de cheminées sculptées.

XVIe siècle, les guerre de religion éclatent. La violence de ce nouveau conflit incite Bertrand de Salignac de La Mothe Fénelon à davantage fortifier le site. Chevalier des Ordres du Roi, grand guerrier, il est l’un des personnages les plus éminents de la famille. En tant qu’ambassadeur de France en Ecosse et en Angleterre, il eut à servir Henri III et mena plusieurs délicates missions diplomatiques, notamment celle de justifier le massacre de la Saint-Barthélemy auprès de la reine Elisabeth Ire d’Angleterre.

Au XVIIe siècle, le château subit ses dernières modifications architecturales : aménagement d'une vaste terrasse, reposant sur une galerie voûtée, pour accéder aux appartements seigneuriaux ornés de boiseries en noyer, comme la superbe cheminée dans la chambre où naquit le 6 août 1651 le célèbre Fénelon, de son vrai nom François de Salignac de La Mothe Fénelon. Précepteur des petits-enfants de Louis XIV, archevêque-duc de Cambrai, membre de l’Académie française, il demeure l’un des écrivains les plus illustres du Grand Siècle et fut considéré comme le précurseur des philosophes des Lumières pour ses idées novatrices.

En 1780 la famille Salignac de La Mothe Fénelon abandonne le château qui finira par tomber en désuétude et transformé en ferme.

En 1815 le château est acheté par l'ancien métayer du domaine.

En 1859 le château renaît grâce à l’initiative du comte Ernest de Maleville, puis de son fils Lucien, artiste-peintre réputé de la région.

En 1927 le château est classé au titre des Monuments historiques.

Aujourd’hui, la famille Delautre, actuel propriétaire, poursuit l’œuvre de restauration du château considéré comme l’un des plus emblématiques du Périgord Noir.

Evénement 2018: le Château est labellisé "Maisons des Illustres"