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Château de Branzac Histoire (01-02) - Fresques -- Photos (01-02-03-04) -- Cartes postales Géographie castrale de la Xaintrie |
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Tout près de Saint-Christophe-les-Gorges, au-delà de la voie ferrée, à l'entrée d'une gorge plongeant vers la Maronne, se dressent les ruines de Branzac. L'histoire de ce château est bien connue, car sa situation sur le bord de la ligne de Paris à Aurillac, a éveillé la curiosité des nombreux touristes qui visitent le Cantal. Propriété dans le principe de la famille de Vigouroux, il fut acquis en totalité, vers 1312, par Aymeric de Pestels qui en était déjà copropriétaire par suite de donation et reconstruit avec munificence durant le quinzième siècle par Guy IV de Pestels. Il passa ensuite par mariage en 1607 à Jean de Tubières-Grimoard-Morlhon et, par héritages successifs, échut à Achille-Joseph, marquis de Lignerac, qui le vendit quatre cent quatre-vingt-dix mille livres à Paul d'Anglars de Bassignac, lieutenant des maréchaux de France, le 28 juillet 1776 (1). Le nouveau seigneur avait tout lieu de se féliciter de l'excellente opération qu'il venait de réaliser car, outre le château et le domaine de Branzac, il avait acquis en même temps les terres et seigneuries de La Roche Pestels, La Tour de Poul, Fontanges et Salers, dont il devenait ainsi baron ! Mais treize ans plus tard, voilà la nuit du 4 août et la suppression des privilèges. Adieu cens, rentes et baronnie, il ne lui restait plus que quelques domaines et de très nombreux bâtiments à entretenir. La fortune des Bassignac n'y résista pas, malgré les efforts de deux générations, ils s'y ruinèrent ! Et le 21 septembre 1832, le comte Camille d'Anglars de Bassignac, petit-fils de l'acquéreur de 1776, dut vendre Branzac, acquis par les sieurs Servet et Courbebaisse (2). La façade principale du château est divisée en deux parties inégales par une élégante tour à pans coupés, contenant l'escalier. A droite, il ne reste que des débris ; une grosse tour ronde, presque ruinée, occupe l'angle nord-ouest du corps de logis et au-dessous se trouve une salle basse dont la voûte résiste encore au poids des décombres. Le côté gauche, au contraire, est mieux conservé : le mur de la façade percé de six fenêtres permet d'admirer les proportions de l'édifice et la tour ronde de l'angle sud-ouest, presque intacte, domine toujours la rivière. C'est dans cette partie que se trouvent les peintures à fresques dont nous avons publié les reproductions et leurs légendes (3). D'exécution assez médiocre, elles sont l'ceuvre d'artistes étrangers, vraisemblablement italiens. Texte extrait de Gentilhommières et Châteaux dans la prévôté de Mauriac (bibliothèque CDICI). (1) Dr DE RIBIER : A travers l'histoire de la Haute-Auvergne. Première partie, p. 9. Paris, Champion, 1926. (2) La portion de Servet est passée ultérieurement à la famille Rivière, de Chabus. (3) Quelques reproductions des fresques de Branzac. Paris, Champion, 1912 |
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