Collonges-la-Rouge
Le village fait partie de l'association des plus beaux villages de France (c'est ici qu'est née l'idée de créer l'association en 1982, il est le premier classé sur la Liste des Plus Beaux Villages de France), c'est un des sites les plus visités du Limousin.
En 785, les terres de Collonges, nom dérivé du latin Colonia, font l'objet d'une donation par le Comte de Limoges pour financer en partie la construction du monastère de Charroux, en Poitou.
Collonges se développe ensuite et a la chance de faire partie, dès 844, de la Vicomté de Turenne, qui est indépendante de la Couronne de France : Les Collongeois bénéficient ainsi de précieuses exemptions fiscales, libertés, franchises, privilèges, immunités, et du droit d'exercer la justice : d'où la naissance d'une impressionnante lignée de praticiens du droit, qui, avec la noblesse d'épée, parent Collonges de superbes castels et manoirs.
Au XVIe siècle, Collonges traverse les guerres de religion de manière plutôt pacifique, puisque les deux nefs de l'église sont utilisées en alternance pour le culte catholique et le service protestant… cas unique selon les historiens.
Le XVIIe et surtout le XVIIIe siècles sont moins favorables : records de froid, disette, vente de la Vicomté à la Couronne en 1738 et donc fin des privilèges, tous ces événements entraînent le début du déclin de Collonges. Le XIXe siècle est marqué par le phylloxéra, qui décime les vignes et par l'exode rural qui lui fait perdre 40 % de sa population.
Enfin, l'alarme est donnée au XXe siècle : la municipalité obtient le classement de l'église dès 1905.
En 1923, son tympan est remis en place et en 1927, la création de la Société des Amis de Collonges donne le signal du renouveau, de la " seconde Renaissance " de ce village.