Donnée à l'abbaye de Tulle au 10ème siècle, Albussac s'est organisé autour de son église romane dotée d'un choeur orné d'arcatures et de colonnettes (11ème siècle), d'une chapelle nord et d'un clocher-porche à deux étages avec chambre refuge. Ce sanctuaire protège les plus anciens chapiteaux historiés corréziens. Sur les tailloirs de deux d'entre eux, des inscriptions ont été déchiffrées tant bien que mal et témoignent de la ferveur religieuse du 11ème siècle, siècle de réforme du christianisme.
La maçonnerie était bien représentée sur le vaste territoire d'Albussac, certains ouvriers n'hésitant pas, au 18ème siècle, à émigrer vers Cadix ou Séville pour y exercer leur art. Au cours de la Révolution, la paroisse fut confiée au curé conventionnel, Louis Reyjal qui voulait obliger les Albussacois à assister à sa "messe de prêtre marié". L'apôtre du vin rouge, dénommé ainsi parce qu'il célébrait la messe avec le vin du pays, finira secrétaire de mairie.
Les Cascades de Murel avec le Saut de La Prade et la Grande Cascade, sur le ruisseau de la Franche Valeine permettent une agréable randonnée pédestre sur un sentier sauvage de 3 km (itinéraire bleu fléché). Une légende rapporte que les anciennes cloches du village reposent au fond du gouffre de la Grande Cascade. Au Rocher de la Sainte, l'eau vive a charrié une cascade de croyances populaires.
Une statue de la Vierge aurait été implantée dans cette solitude mais 'la Sainte Mère passée par ce lieu et n'ayant pas été bien accueillie, alla porter ses faveurs à Mauriac'. Aux confins orientaux d'Albussac, le village des Quatre-Routes, à la jonction des itinéraires Beaulieu s/Dordogne - Tulle et Brive la Gaillarde - Argentat, était assez important. En juin 1944, il fut rasé par le général allemand Lammerding. Officier de triste mémoire en Limousin puisqu'il est aussi connu comme le "bourreau de Tulle".
Ce carrefour a retrouvé vie depuis, avec l'installation de commerces et d'hôtels-restaurants qui profitent de l'attrait touristique de l'étang de Miel (commune de Beynat).

Aux alentours :
- Le Puy de Roche-de-Vic (636 m d'altitude). Refuge au mésolithique, oppidum réutilisé au Moyen Âge sur un mamelon de 170 par 100 m. Site défensif naturel par ses roches abruptes. Dans le contexte troublé de la fin du XIIe siècle, les vicomtes de Turenne profitent de l'éloignement de Richard Coeur
de Lion pour remettre leurs possessions en état de défense et notamment leur vieux site de 'Rochadavit' (ancien toponyme).
- On distingue : Saint-Bonnet-Elvert au nord-est, Servières et La Chapelle-Saint-Géraud à l'est, les clochers de Puy d'Arnac, la tour crénelée de Queyssac-les Vignes au sud tandis qu'à l'ouest se détache le Puy de la Ramière et Lagleygeolle ; soit une grande partie de la vicomté de Turenne.
Vendu au seigneur de Sainte-Fortunade au 18ème s., le site retrouve sa vocation spirituelle avec l'implantation d'une chapelle et d'une statue de la Vierge (1860).