Première mention en 1270 au cours d'une reconnaissance d'hommage de son propriétaire, Aymeric de Pestel, au seigneur voisin de Merle. Louis de Pestel, gentilhomme de la maison du roi, hérite à la fin du 15ème s. de la châtellenie de Merle. Il est responsable des agrandissements de ce qui n'était qu'une maison forte. En 1569, les huguenots en repli, prennent le château, égorgent tous les occupants, sauf la dame du lieu enceinte. Le château sera reconstruit avec un solide système de défense. A côté du donjon daté du 13ème s., le Rieu est précédé, au sud, d'un rempart couronné d'une galerie, avec une bretèche au centre et deux grosses tours rondes aux extrémités. Porte moulurée du 15ème s. de style flamboyant (avec pinacles encadrant les écus armoriés), couronne de mâchicoulis en soutien d'un chemin de ronde et toiture à six pans pour la plus ancienne des tours. Vendu comme bien national à la Révolution, il sera en 1815 un des derniers asiles du Maréchal Ney juste avant son arrestation au château de Bessonies dans le Lot.

Le château du Rieu domine la Maronne à 500 métres d'altitude. La première mention date de 1270. Il est appelé alors la maison neuve de Pestel dans un bail dans lequel un Pestel reconnaît devoir l'hommage au seigneur du château de Merle dont a famille avait en partie la possession. Plus tard Guy IV de Pestels, par contrat du 18 juin 1481, laissait à Louis, son puïné, la chatellenie de Merle, à laquelle se rattachait le Rieu. Sa descendance y résida. Le 18 janvier 1626, Jean de Pestels rendit hommage au roi Louis XIII. Le domaine passa plus tard, par mariage, aux Cayssac, puis aus Meallet de Fargues et à la maison de Meilhac qui se qualifiait seigneuriesse de Rieu à la veille de la Révolution.

Le château du Rieu est précédé au sud d'un mur d'enceinte couronné d'une galerie, avec une bretèche au centre et deux grosses tours rondes aux extrémités. Ils est composé d'un corps de logis avec, sur la façade principale, au sud, une tour d'escalier hexagonale, et d'une grosse tour circulaire à l'angle arrière nord-est.
La tour d'escalier hexagonale est la partie la plus remarquable de cet édifice. Elle a une intéreressante porte moulurée du XVe s. et une couronne de mâchicoulis qui soutiennent un chemin de ronde. Le corps de logis a une tourelle en échauguette à l'angle sud-est. La tour circulaire, à l'angle nor-est avec ses éléments défensifs, est antérieure au corps de logis. A l'intérieur, on peut remarquer en particulier, au sous-sol du corps de logis, une salle voûtée en berceau surbaissé.

François Armand, notaire et maire de Marcillac la Croisille, passe pour avoir accueilli dans sa maison le Maréchal Ney lors de sa fuite,. Si ce fait est exact, il est probable de Ney lui fut adressé par Pénières, qui aurait auparavant donné asile au Maréchal Ney dans l'abbaye de Valette; et Armand aurait aiguillé Ney vers le château du Rieu, à Saint Bonnet les Tours, qui appartenait au beau-frère de Pénières.
François Delooz, in Les hommes politiques de la Corrèze de 1815 à 1870, dictionnaire biographique.

Dans sa fuite Ney quittera le château du Rieu pour celui de la Bessonies, dans le Lot, où il se fera prendre.